- Dec 5, 2025
Du consumérisme aux traditions : comment retrouver du sens et revenir à sa lumière intérieure ?
- Déborah DUBREUCQ
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Introduction : Quand l’extérieur scintille… et que l’intérieur vacille
Décembre nous enveloppe de lumières, de musiques, de décorations.
Un mois qui semble promettre magie, douceur, chaleur.
Et pourtant…
Derrière les vitrines scintillantes, il y a souvent une réalité plus silencieuse : surcharge mentale, pressions sociales, fatigue émotionnelle, obligations familiales, consumérisme excessif, finances fragilisées, souvenirs qui remontent, corps épuisés.
Ce contraste crée une dissonance subtile, presque douloureuse.
Une impression étrange : le monde brille trop fort… alors que notre lumière intérieure, elle, s’amenuise.
Et si décembre était un miroir ?
Un espace pour regarder ce qui s’agite en nous…
et ce qui appelle un renouveau plus vrai, plus simple, plus essentiel ?
La fatigue invisible de décembre : ce que personne n’ose vraiment dire
Le trop : surcharge sensorielle, sociale et émotionnelle
Décembre est le mois des excès :
trop de sollicitations, trop de monde, trop de bruit,
trop de sucre, trop d’alcool, trop d’agitation,
trop d’attentes, trop d’invitations, trop d’émotions.
Un “trop” qui épuise.
Un “trop” qui quitte le territoire du plaisir pour devenir une pression, une injonction, une obligation.
Le corps se contracte.
Le système nerveux se dérègle.
Le mental s’emballe.
Le cœur se fatigue.
Plus l’extérieur scintille, plus l’intérieur, parfois, se brouille.
Le pas assez : manque de repos, de douceur et de vérité
À force de trop…
il n’y a plus assez.
Pas assez de silence.
Pas assez de respiration.
Pas assez de temps pour soi.
Pas assez d’espace intérieur.
Pas assez de vérité.
Ce manque crée un malaise discret, un sentiment d’éloignement de soi.
Une petite voix qui murmure :
“Ce n’est pas de ça dont j’ai besoin.”
Les injonctions sociales : une lumière qui éblouit plus qu’elle n’éclaire
Le Noël commercial : la fête devenue marché
Les fêtes ont glissé vers une logique d’achat compulsif, de cadeaux accumulés, de dépenses imposées.
Le plaisir devient performance.
La générosité se mesure au chiffre sur l’étiquette.
Pour beaucoup :
culpabilité, comparaison, peur de ne pas offrir assez, stress financier.
Le sens s’effrite.
Impact éthique et environnemental : la face cachée de la consommation
Le cœur se referme.
Derrière l’abondance apparente, il y a un coût invisible :
– jouets produits à bas coût, parfois dans des conditions de travail indignes,
– plastique et dérivés polluants,
– objets fabriqués pour être rapidement jetés,
– transports internationaux énergivores,
– montagnes de déchets chaque année.
Et le plus triste :
aucun objet ne comble un vide intérieur.
Aucune accumulation ne nourrit vraiment l’âme.
La lumière intérieure ne s’achète pas.
Elle s’écoute, se cultive, se respire.
Obligations familiales : les masques anciens qui se réactivent
Décembre réactive souvent des rôles que nous pensions avoir dépassés :
celle qui console, celle qui sert, celle qui se tait, celle qui gère tout.
Des loyautés inconscientes remontent :
ne pas décevoir, ne pas déranger, éviter le conflit, “faire bonne figure”.
Les masques familiaux reviennent par automatisme.
Des souvenirs, des blessures, des tensions anciennes se réveillent.
Et l’on se retrouve à jouer un rôle… plutôt qu’à être soi.
Les “il faut” : les masques sociaux qui éloignent de notre essence
Il faut être joyeux.
Il faut être aimable.
Il faut être généreux.
Il faut être reconnaissant.
Il faut être spirituel.
Il faut pardonner.
Il faut se montrer sous son meilleur jour.
Parfois même :
il faut être “le bon croyant”, “la bonne personne”, “celle qui relativise”.
Ces masques, mis pour survivre un jour, finissent par étouffer.
Et plus on porte de masques…
moins notre lumière circule.
Le solstice d’hiver : la fête ancienne de la lumière
Le retour du soleil : sens du solstice
Dans les cultures de l’hémisphère nord — celles dont nos traditions de décembre sont majoritairement héritées — le 21 décembre marque la nuit la plus longue de l’année.
L’obscurité semble prendre toute la place… juste avant que la lumière commence à revenir.
Depuis la nuit des temps, bien des peuples ont observé ce basculement : la chute progressive de la lumière, puis son retour timide mais certain.
Ce moment était vécu comme un passage : la fin d’une étape, le début d’un autre cycle.
Un rappel que la nature elle-même respire, se retire, renaît.
Même si, dans l’hémisphère sud, cette date correspond au contraire au solstice d’été, les traditions que nous célébrons encore aujourd'hui portent la mémoire de ces cultures nordiques et méditerranéennes qui voyaient dans ce retournement du soleil un signe d’espoir.
Le solstice nous murmure un message simple :
même dans la nuit la plus profonde, la lumière revient toujours.
Traditions anciennes à travers le monde : célébrer la lumière renaissante
Bien au-delà de l’Europe, ce moment du cycle solaire a laissé une empreinte dans de nombreuses cultures.
Chacune, selon sa sensibilité, honorait le retour de la lumière :
En Europe du Nord, les peuples germaniques et nordiques célébraient Yule, allumant de grands feux pour accompagner symboliquement la renaissance du soleil.
En Chine, le festival du Dongzhi fêtait l’équilibre cosmique, le retour progressif de l’énergie vitale, et l’importance de la famille.
En Iran et en Asie centrale, la Nuit de Yalda était un long moment de veillée dédié à la poésie, aux fruits, à la chaleur humaine — une manière d’attendre ensemble que le jour regagne du terrain.
Partout, un fil commun :
l’idée que la lumière renaît, même lorsque tout semble sombre.
Une sagesse qui traverse les époques, les cultures, et fait écho à ce que chacun vit intérieurement.
Le message de Jésus-Christ : une lumière commune à toutes les traditions
La célébration chrétienne de Noël, telle que nous la connaissons aujourd’hui, s’est inscrite un peu plus tard dans cette grande symbolique de la lumière renaissante.
Les Évangiles, dans leur simplicité, ne donnent pas de date précise pour la naissance de Jésus : ils parlent d’un lieu, d’un contexte, d’une présence humble… mais jamais d’un jour du calendrier.
C’est au cours des premiers siècles que la tradition du 25 décembre a été choisie par l’Église, non pour des raisons historiques, mais pour des raisons symboliques.
Dans le monde antique, cette période marquait déjà le retour de la lumière, le renouveau du soleil, les fêtes de la vie qui recommence.
Inscrire la naissance du Christ à ce moment était une manière de dire :
la lumière spirituelle rejoint la lumière du monde.
Au-delà des dates, ce qui demeure, c’est le cœur de son message :
l’amour, la compassion, la dignité humaine, la paix, l’écoute, la présence.
Des valeurs qui traversent les traditions,
des valeurs qui dépassent les dogmes,
des valeurs qui parlent à chacun, croyant ou non.
Jésus exprimait cette lumière intérieure à travers des paroles simples, qui résonnent encore :
« Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie. »
— Évangile selon Jean 8:12
Il ne s’agit pas ici de prosélytisme, ni de doctrine,
mais de reconnaître que ce message rejoint une intuition ancienne et universelle :
dans la nuit la plus longue, une lumière demeure,
et elle renaît en chacun de nous dès que nous lui faisons une place.
La lumière intérieure : un dépouillement plutôt qu’une performance
La lumière intérieure n’est pas un état parfait.
Ce n’est pas un rôle.
Ce n’est pas une façade.
C’est une fidélité à soi.
Un espace de calme.
Une vérité douce qui ne cherche pas à briller pour être vue.
Le renouveau commence lorsque l’on cesse d’ajouter…
et que l’on commence à retirer :
les masques,
les “il faut”,
les attentes,
les faux-semblants.
Le renouveau est un dépouillement.
Une clarté.
Une honnêteté.
Le souffle : un refuge pour traverser les tempêtes de décembre
Respirer lentement pour apaiser le système nerveux
Le souffle est un ancrage.
Le refuge le plus simple.
Le chemin le plus direct vers la clarté.
Respirer lentement, par le nez, avec une longue expiration…
c’est déjà revenir à soi.
Le souffle pour digérer les émotions remuées par la période
Quelles que soient les émotions qui remontent — agitation, fatigue, colère, nostalgie, tristesse —
le souffle leur offre un espace.
Respirer, c’est ne plus être englouti.
C’est retrouver du recul.
De la conscience.
Du discernement.
Trois respirations simples pour éclairer de l’intérieur
– Expirer longuement pour apaiser.
– Respirer par le nez pour ancrer.
– Faire une micro-pause pour intégrer.
De la simplicité.
Du vivant.
Du vrai.
Un rituel de renouveau (5 minutes)
Ferme les yeux.
Respire lentement.
Pose une main sur le cœur.
Et demande-toi :
Qu’ai-je besoin de laisser derrière moi ?
Qu’ai-je vraiment besoin d’honorer ?
Quelle lumière cherche à renaître en moi ?
Une intention sincère suffit à ouvrir un nouveau chemin.
Conclusion : retrouver la lumière juste
Décembre n’est pas un test.
Ce n’est pas une performance.
C’est un passage.
Un passage pour sentir ce qui est trop.
Ce qui n’est plus juste.
Ce que nous portons par habitude.
Ce que nous portons par loyauté.
Et ce que nous pouvons choisir de ne plus porter.
La lumière intérieure n’a rien à voir avec les guirlandes.
Elle naît de la vérité, de la simplicité, de la présence.
Elle renaît… dès que l’on cesse de s’en éloigner.
Et si tu souhaites poursuivre ce chemin intérieur, mes prochaines propositions sont à retrouver dans l’Agenda.